C’est en apprenant le métier de l’image à l’INSAS (Belgique) dans les années
2000, que Ève Duchemin trouve, caméra au poing, son langage
cinématographique.
Très vite elle réalise des portraits documentaires dont elle signe l’image.
Elle arpente la Wallonie et filme les vieux mineurs du Borinage, la passion
colombophile et la disparition des usines (Ghislain et Liliane, couple avec
pigeons, 2005, Mémoire d’Envol, 2007 pour la RTBF et Le Zoo, L’Usine et la
Prison, 2006, fiction-documentaire avec Roberto d’Orazio).
Elle esquisse ensuite le portrait d’une jeunesse toujours plus précarisée
dans Avant que les murs tombent (2009, VPRO), et L’Age Adulte (2012, Arte), primé à Brive
en Moyen Métrage, à Nyon, Poitiers et Clermont Ferrand notamment.
En 2009, elle tourne un court métrage de fiction en 16mm, Sac de Noeuds, sur une histoire de
vol de sac à main campé par de jeunes marolliens amateurs. Ce film, salué et primé dans les
festivals (prix Beaumarchais, prix Le Court qui en dit Long, sélectionné aux premiers plans
d’Anger ect..) l’encourage à poursuivre la fiction.
Mais c’est en préparant son dernier documentaire, (En Bataille, portrait d’une Directrice de
prison, 2016, pour Arte et la RTBF, et primé Magritte du meilleur documentaire 2017), que
Ève Duchemin, découvre, auprès des détenus avec qui elle travaille en atelier, le sujet de son
premier long métrage de fiction : Temps Mort.